Etudier en 2024 : comment les étudiants s'en sortent-ils financièrement ?

Des étudiants contraints de vivre au-dessus de leurs moyens

• Marquées par l’isolement du confinement et une hausse drastique du prix des produits de première nécessité, les années post Covid se sont avérées particulièrement difficiles pour les jeunes générations. Ces aléas ont rendu d’autant plus précaire le quotidien de ceux n’ayant pas encore acquis leur indépendance financière. En moyenne, les étudiants estiment aujourd’hui manquer de 590 euros chaque mois pour vivre correctement… soit un budget idéal atteignant 1218 euros. Ce montant représente presque le double de ce dont ils disposent réellement : 628 euros pour vivre chaque mois.
  • Ce budget varie notamment selon la situation des étudiants : alors qu’il descend à 523 euros pour les boursiers, il s’élève à 901 euros mensuels pour ceux qui ont job étudiant régulier.
• Tenus par un budget serré, les étudiants se voient contraints de vivre au-dessus de leurs moyens. Actuellement, ils estiment le montant total de leurs dépenses mensuelles à 700€, soit 72€ de plus que le montant à leur disposition (+11%). Pourtant, ils laissent peu de place aux dépenses « plaisir » et se concentrent déjà sur les dépenses essentielles : ils consacrent la moitié (49%) de leur budget à leur logement (36%) et à l’alimentation (13%). Ils dédient également 11% de leur portefeuille à leur épargne. Les loisirs ou encore le shopping font partie de leurs plus petits postes de dépenses (6% dans les deux cas). Et de fait, près d’un jeune sur deux estime que sa situation financière ne lui permet pas aujourd’hui de profiter de la vie étudiante (45%).

Pour couvrir leurs dépenses quotidiennes, une nécessaire dépendance aux aides financières

• Les deux tiers des étudiants ont le sentiment de bien gérer leurs finances (67%). Néanmoins, 71% reconnaissent avoir besoin de recourir à une aide financière pour équilibrer leur budget. Leurs parents constituent ce principal soutien économique (36%), suivis des bourses (27%). Un quart des étudiants a pour sa part déjà acquis son indépendance financière, tirant ses principaux revenus d’un job étudiant régulier ou d’un emploi saisonnier (25%).
• L’aide parentale s’étend au-delà des dépenses du quotidien et est également la première solution sollicitée en cas de coup dur : 67% des étudiants considèrent que c’est vers eux qu’ils se tourneraient en cas de difficultés financières. 44% évoquent en solution alternative un emploi, 30% leur épargne. Les facilités de paiement (34%) – telles que le paiement en plusieurs fois (23%) et le crédit (17%) – séduisent plus d’un tiers des jeunes interrogés. Ces dernières solutions – favorisant l’accès à une plus grande autonomie vis-à-vis de ses parents – pourraient être amenées à se démocratiser grâce à une meilleure information : près d’un étudiant sur deux reconnait mal les connaître (49%).

Malgré un budget serré, les étudiants ne négligent pas la consommation responsable

• A défaut de pouvoir se faire réellement plaisir, les étudiants estiment pouvoir consommer selon leurs valeurs. 58% des jeunes interviewés considèrent en effet que leur statut d’étudiant est compatible avec une consommation responsable.
• Dans les faits, huit étudiants sur dix déclarent avoir au moins une habitude éco-responsables régulière. Le recours à des modes de transport durables comme le vélo, le bus, le covoiturage ou le train est leur pratique vertueuse la plus répandue (76%). Les étudiants ont aussi intégré, dans une moindre mesure par rapport aux modes de déplacement, une consommation alimentaires responsable : 58% achètent local ou de saison et 52% ont réduit la place de la viande dans leur alimentation. Les usages en matière de seconde main sont également répandus pour près d’un étudiant sur deux : 58% vendent au moins de temps en temps des produits sur des plateformes de revente entre particuliers et 49% se déclarent acheteurs de vêtements/chaussures d’occasion. La location des équipements a encore un fort potentiel de développement, tout juste 23% des étudiants ayant adopté cette habitude.

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